Le leadership et l'entrepreneurship des enfants: toile de fond de la convivialité lasallienne des enfants
COLLÈGE SAINT JEAN-BAPTISTE DE LA SALLE : LA CONVIVIALITÉ DES ENFANTS, TÉMOIGNAGE Pour
moi, la CONVIVIALITÉ, c’est ce processus conflictuel, qui, en résumé, faire
PARTAGER SOI-MÊME ! |
La
différence et la diversité nous font tellement avancé, que l'on ne se rend même
pas compte de leurs effets immédiats, parce qu'on privilégie les malentendus,
et ceux-ci ne font que renforcer l'ensemble de nos potentialités humaines à
partager. Aimer l’autre, n'est peut-être pas chose facile, quand on apprend à
le faire à sa juste valeur. Certaines fois, on combat la différence de l'autre,
mais laissez-moi mentionner, que la différence n'est pas à combattre, mais à
additionner. Cette année, dans l'organisation de la CONVIVIALITÉ LASALLIENNE
DES ENFANTS, j'ai pu assister à des conflits dans les différentes classes,
certaines fois, c'est pour le choix de couleur, qui est liée à l'habit que doit
porter l'enfant de telle classe, et la décoration qui doit aller de pair,
d'autres pour la question de nourriture. J'ai dû rencontrer certaines classes à
maintes reprises parce que certains groupes au sein d'une même classe, ne décidaient
pas de lâcher prise par rapport à l'autre. Savez-vous bien que la concession
n'est pas chose facile à faire ? Les éléments de conflits durant ce
processus m'ont aidé à voir une autre facette définitoire de ce qu'est la
CONVIVIALITÉ. Les dictionnaires et autres sources mettent l'accent sur les
rapports positifs entre personnes, sur la capacité que l'on a à favoriser la
tolérance et les échanges réciproques.
Pour
moi, la CONVIVIALITÉ, c'est ce processus conflictuel qui nous amène à partager
notre BONHEUR notre SOURIRE, notre JOIE DE VIVRE, notre CAMARADERIE, notre
FOLIE la plus phoulosophique, avec L'AUTRE. En résumé, dirait-on, c'est PARTAGER
SOI-MÊME !
Lòt
la se pa moun ki chita nan menm ban avè m, ni sou chèz bò kote m lan, men se
moun m aprann apresye nan tout dimansyon mounite a. Lòt la, se moun mwen aprann
dakò ak li san m pa mande l chanje mounite pa l la pou moun mwen ye an. Viv ak
lòt la, mande pou apresye epi aksepte diferans ki genyen ant nou menm nan. Sa k
fè fòs la, se pa ògèy la, ni gwo kòlèt
la, men kapasite nou genyen pou n aprann fè konsesyon, kapasite nou genyen pou
n aprann pèdi pou kolektivite an ka genyen. Nou pa ri paske lide n di n, nou ri
paske kòd vibrasyon lajwa nou antòtye ansanm, san menm nou pa rann kont. Nou t
ap vividangriyen si lajwa n pa t makònen ansanm. Fason nou wè bagay yo ka
diferan, men ansanm endiferans yo dwe pèmèt nou youn aksepte lòt.
Frankétienne
di nou: «Si nou pa chita sou menm bit nou paka wè la plènn menm jan» «Si nou pa
chita sou menm tèt mòn nou paka wè degenn lakansyèl sou menm kadan» «Si nou pa
kanpe menm bò, menm kote nou paka wè laviwondede larenn solèy sou menm konpa»
«Si nou pap separe menm manje nou paka pran menm gou sou pwent lang nou»
Li
fini l pou l di : «Depi nou kontinye mache gaye ak vye jes depaman miwomiba nou
pa pral okenn kote.
L'auteur
de Foukifoura, H'Eros Chimères, Pèlen Tèt, et j'en passe, nous invite à
apprendre à perdre de miettes pour en acquérir ce qui fait notre grandeur
homme.
J’ai
appris quelque part, dit-on, qu'être une fille ou être un garçon est un
accident biologique, mais être une femme ou être un homme est une conquête.
C'est un devenir qui n'est possible sans l'acceptation de la différence de
l'autre. L'obligation nous est faite de conjuguer nos différences pour un
lendemain meilleur. Notre conception de l'autre, définit l'homme ou la femme
que l'on est réellement.
Le 23
décembre, j’ai compris l’ensemble des efforts consentis lors des discussions, parce
qu’il le fallait pour que les enfants se sont adonnés à une activité, en quelque
sorte compétitive, sans aucune idée de compétition. Arrivé, sur les 6 :00
AM à l’école, j’y ai trouvé certains élèves, se mettant déjà à la besogne, et ils
arrivent peu à peu, certains avec des ustensiles de cuisine, d’autres avec des matériels
de décoration. Tous se mettaient au boulot, soit dans la cuisson, soit dans la décoration.
Ce qui m’a beaucoup marqué, c’est le soutien indéfectible des parents dans le processus.
L’ensemble
des efforts conjugués surtout par les enfants de chaque classe, a permis de parvenir
à une journée réussie malgré que les portes de l’école se sont ouvertes en pleine
crise sociétale. A la fin de l’activité, je me suis rendu compte que les enfants
ont pu faire ce que les hommes d’Etat de ce pays n’ont pu partager : la concession.
La
lasallianité, c'est ce qui nous réunit à chaque occasion afin de renforcer les
liens fraternels, la lasallianité, c'est cet esprit qui nous permet de voir que
nos conflits, nos différences, nos diversités, nos points-de-vue divergentes
sont à conjuguer, et sont un processus de paix. La lasallianité, nous permet de
découvrir et partager nos différents potentiels, permet de s'intégrer au
groupe. S'intégrer au groupe n'est peut-être pas chose facile, mais c'est un
bon début pour la convivialité.
Selauter
BEAULIÈRE, Coordonateur des Activités Parascolaires du Collège Saint
Jean-Baptiste De La Salle.
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