FEMME
Femme L’aube se prélasse encore dans son lit Et l’étoile du matin de son drap se délie Le coq a chanté, il n’y a qu’une minute Cette chanson rappelle la quotidienne lutte Et tous les mystères de la nuit Se gazouillent encore dans leur poésie Et l’aurore est dans son premier sommeil Le Bon Dieu, on vient de lui laver l’œil Avec une prière, sa tasse de café L’unique qu’on l’offre et qu’il aime à déguster Toute lessivée, elle s’est déjà réveillée Quoiqu’elle a été la dernière à être couchée Et la nuit qu’elle a trouvé interminable… malgré D’autres se plaignent qu’elle s’est écourtée Le Bon Dieu qui l’a donc secoué Et après lui a donné cette fessée pour le réveiller Ce sont ces femmes dont la colonne vertébrale Est un cours d’eau de sueur, un canal Où ruisselle la vie, l’amour, l’espoir Un fleuve qui, partout, lessive le désespoir Une source de vie tarissante qui guérit et console Des bras de soleil qui bercent et épaulent Le Bon Dieu qu