FEMME
Femme
L’aube se prélasse encore
dans son lit
Et l’étoile du matin de
son drap se délie
Le coq a chanté, il n’y a
qu’une minute
Cette chanson rappelle la
quotidienne lutte
Et tous les mystères de la
nuit
Se gazouillent encore dans
leur poésie
Et l’aurore est dans son
premier sommeil
Le Bon Dieu, on vient de
lui laver l’œil
Avec une prière, sa tasse
de café
L’unique qu’on l’offre et
qu’il aime à déguster
Toute lessivée, elle s’est
déjà réveillée
Quoiqu’elle a été la
dernière à être couchée
Et la nuit qu’elle a
trouvé interminable… malgré
D’autres se plaignent
qu’elle s’est écourtée
Le Bon Dieu qui l’a donc
secoué
Et après lui a donné cette
fessée pour le réveiller
Ce sont ces femmes dont la
colonne vertébrale
Est un cours d’eau de
sueur, un canal
Où ruisselle la vie,
l’amour, l’espoir
Un fleuve qui, partout,
lessive le désespoir
Une source de vie
tarissante qui guérit et console
Des bras de soleil qui
bercent et épaulent
Le Bon Dieu qui l’a donc
secoué
Et après lui a donné cette
fessée pour le réveiller
Ce sont ces femmes qui
font tous leurs efforts
Pour tirer l’espoir dans
les barbelés qui sont de bâbord à tribord
A elles, je dédie ce slam
Devant elles, s’incline
mon âme
C’est elles, porteuses le
palme de ma poésie
C’est à elles, que je dois
ma vie
Elle m’a porté dans son
corps
Encore, contre son corps,
je m’en dors
Quoiqu’aujourd’hui barbu,
cet amour existe encore
C’est l’amour de cette
femme trésor
Cette femme trésor, c’est
sa mère, ta mère et aussi c’est ma mère
Pour donner vie, allant
partout en chantant leurs prières
A la maison, au travail,
au marché faisait de bonne guerre
Ces femmes ont l’air, de
n’être jamais lessivées
La vie par elles, est
lessivée et est aussi écorchée
La femme n’a cessé de tout
chatouiller
Rien que pour procurer la
vie, leur amour n’a pas de prix
Il n’y a pas de don à
récompenser une maman chérie.
Beaulière Le FOULOSOPHE
In AYITI ANFOUKOUFYAKA, J'ACCUSE
Publication : Mars 2015
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